En France, 6 à 8 % de la population est concerné par une grande difficulté à lire, s’exprimer, se concentrer ou à coordonner les gestes de la vie quotidienne. Ces troubles sont rassemblés sous la bannière « DYS » (qui signifie difficulté) que l’on peut repérer dès l’enfance (entre 2 et 7 ans) et qui persistent à l’âge adulte. On retrouve la Dyslexie, Dyspraxie, Dyscalculie, Dysphasie et les TDAH avec ou sans hyperactivité. Un enfant peut présenter plusieurs « DYS ».

Le trouble le plus connu est la DYSlexie qui se caractérise par une grande difficulté à lire et à écrire de façon fluide et sans erreur. La dyslexie
est souvent associée à une DYSorthographie qui est une difficulté à maîtriser l’orthographe.
L’origine de ce trouble est peu connue, il y a souvent une part d’hérédité. Ce n’est pas lié à un problème visuel.

La DYSpraxie est un trouble qui empêche de coordonner et d’automatiser des gestes du quotidien, ce qui perturbe le mouvement
des yeux. La DYSphasie est la difficulté à comprendre ou à produire la parole et le langage ou à utiliser le langage en contexte pour communiquer.

La DYScalculie se manifeste dans les compétences liées aux mathématiques : les représentations du nombre, la précision et la fluence du calcul mental et/ou le raisonnement mathématique.

Les TDAH ou Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité sont caractérisés par un tableau persistant (au moins 6
mois) d’inattention et/ou d’hyperactivité impulsivité qui a un impact négatif direct sur le fonctionnement scolaire, professionnel ou social.

Conséquences sur la vie de tous les jours Les enfants « DYS » présentent de forts risques en termes de décrochage et d’échec scolaire ainsi
que de difficultés d’insertions professionnelle et sociale. Ces risques peuvent être atténués par un diagnostic et par une prise en charge adaptée.

Le Dépistage doit être précoce, à qui s’adresser ?

Vous pouvez vous adresser à la médecine scolaire (médecin scolaire, infirmière scolaire), le pédiatre qui pourront vous orienter vers :

  • un orthophoniste qui réalisera un test approfondi (remboursé par la Sécurité Sociale avec ordonnance médicale). L’enfant devra
    suivre pendant toute sa scolarité des séances d’orthophonie avec en parallèle des séances d’orthoptiste (rééducation de la vue)
  •  un psychomotricien (pas de remboursement de la part de la Sécurité Sociale.

Vous pouvez également vous adresser à des associations comme la Fédération Française des Dys (FFDys). Il existe le Centre de référence
des troubles spécifiques du langage à l’hôpital des enfants au CHU de Bordeaux, service du Dr Marie HUSSON (tél : 05 56 79 61 99).

Aménagements scolaires

Il existe différents outils pour aider les enfants scolarisés en fonction du degré de leur trouble : un PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) est
mis en place.
Il donne droit à des aménagements en fonction des besoins de l’enfant. Il existe aussi le PPS (Projet Personnel de Scolarisation), le PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative) ainsi que le PAI (Projet d’Accueil Individualisé). En fonction de l’importance
des troubles DYS, vous pouvez demander une reconnaissance de handicap auprès de la MDPH. Être DYS n’est pas une maladie que
l’on traite avec des médicaments (à part les TDAH avec hyperactivité). On naît DYS. Il faut « apprendre » à vivre avec, mettre en place des mécanismes pour s’adapter au quotidien. En tant que parents d’enfants DYS, il faut apprendre à comprendre nos enfants, les
aider à avancer et réussir leur scolarité.

Par Nadège COLL, infirmière en santé au travail

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